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localisation : Ouzbékistan

Ouzbékistan

Contexte et actualités

Pays enclavé d’Asie centrale, indépendant depuis 1991, l’Ouzbékistan a subi une importante crise économique et sociale dans les années postsoviétiques. Depuis cinq ans, le pays connait un vent de libéralisation politique et économique avec des réformes à la clef.

Deuxième économie de la région, le pays connaît depuis une vingtaine d’années une croissance qui ne profite pas à tous. Pauvreté et inégalités sociales rendent enfants et familles particulièrement vulnérables. Des problèmes majeurs touchent une grande partie de la population, notamment à Khorezm, région située au nord-ouest du pays, à quelque 1.000 km de Tachkent, la capitale. La région, aussi touchée par la désertification, a subi des désastres environnementaux (assèchement de la mer d’Aral) aux graves conséquences sanitaires et aux profondes répercussions socio-économiques. Elle est par ailleurs une des cinq régions où le taux d’enfants privés de prise en charge parentale est supérieur à la moyenne nationale.

En 2020, si l’Ouzbékistan et la région de Khorezm n’ont pas échappé à la pandémie de Covid-19, ils en ont été relativement épargnés. Le pays est un des rares à avoir réussi à conserver un taux de croissance positif bien que la pandémie ait stoppé l’arrivée des investisseurs étrangers. Pour autant, le confinement et les restrictions ont entraîné d’autres crises affectant la vie des familles et le bien-être des enfants, davantage exposés à des risques de protection.

La situation socio-économique reste difficile. Selon le Ministère de l’Emploi et des Relations de Travail, le pourcentage de la population au chômage a augmenté de 17% en 2020. Ce manque d’opportunités d’emplois pour les parents, conjugué à des revenus trop faibles, à des difficultés d’accès au logement et à la violence domestique, contribue à fragiliser le tissu familial et expose davantage d’enfants au risque de perdre la prise en charge parentale.

La situation des enfants

L’Ouzbékistan a ratifié la Convention sur les droits de l’enfant le 29 juin 1994.

Peuplé de 35,2 millions d’habitants, l’Ouzbékistan a une population jeune dont 16% d’adolescents. Les changements sociaux et économiques récents ont affecté la vie des jeunes. Beaucoup qui vivaient à la campagne ont émigré en ville pour survivre ou gagner de l’argent afin de soutenir leurs familles. Beaucoup ont abandonné leurs études et se retrouvent au chômage, livrés à eux-mêmes, parfois dans la rue.

Pendant longtemps, nombreux sont ceux qui quittaient l’école contraints de travailler notamment dans les champs de coton. Depuis 2021, au vu des progrès engagés par le gouvernement dans le domaine des droits de l’homme, l’OIT a reconnu la fin du travail forcé des enfants.

Dans la région de Khorezm, quelque 60.000 enfants de moins de 18 ans sont considérés comme socialement vulnérables. 4% sont placés dans des orphelinats, des pensionnats ou des centres de crise gérés par l’Etat. 22% vivent avec un seul parent, 0,6% chez des parents éloignés ou dans des foyers de type familial. Près de 73% sont dans une situation où ils risquent d’être séparés de leur famille notamment en raison de la pauvreté. Ils ont besoin d’une protection que leurs tuteurs ne peuvent leur fournir.

Depuis peu, l’Ouzbékistan se préoccupe des problèmes de désinstitutionalisation et réduit le placement en institutions des enfants privés de prise en charge parentale, notamment ceux en situation d’handicap.

SOS Villages d’Enfants en Ouzbékistan

OuzbékistanPrésente dans le pays depuis 1996 et dans la région de Khorezm depuis 2010, SOS Villages d’Enfants Ouzbékistan a développé une approche holistique pour offrir une prise en charge de remplacement via des familles SOS intégrées dans la communauté et des actions de prévention de la séparation familiale et d’accompagnement des jeunes. Au fil des ans, elle a su proposer des modèles pilotes innovants.

En novembre 2020, l’association a obtenu le statut de partenaire stratégique de l’Etat dans la mise en œuvre de sa réforme 2019-2023 en faveur de la désinstitutionalisation. Cela conduit à la mise en place des modèles SOS dans le système de protection sociale et à la garantie de la durabilité de ses programmes.

L’association gère 3 Villages d’Enfants SOS (prise en charge alternative des enfants par des « mères SOS » au sein de maisons/appartements situés dans la communauté), 2 Foyers de Jeunes SOS et 2 Centres sociaux SOS qui servent de base à la gestion de programmes de renforcement des familles. Plus de 1.000 jeunes et adultes en bénéficient à Tachkent, Samarkand et dans la région de Khorezm (à Urgench, la capitale provinciale, et dans trois districts ruraux, Shavat, Gurlen et Qushkupir).

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