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Pays sahélien enclavé, le Niger est confronté à des crises humanitaires chroniques en raison de ressources naturelles limitées, de l’insuffisance des services sociaux de base, d’une croissance démographique parmi les plus élevées au monde, des effets du changement climatique.

Ces phénomènes sont aggravés par l’insécurité grandissante aux frontières avec le Burkina Faso, le Mali, le Nigeria et dans le bassin du Lac Tchad ainsi que par les attaques djihadistes en augmentation dans le pays. En conséquence, les déplacements forcés se multiplient (230.000 réfugiés maliens et nigérians, près de 300.000 déplacés internes) et l’insécurité exacerbe les conflits communautaires. L’éducation est gravement menacée par la persistance des violences.

De par sa position géographique, le Niger est un point de passage pour les flux migratoires. Il est à la fois pays d’origine, de transit et de destination pour des milliers de migrants. Sur le plan politique, pour la première fois, le Niger connaît une alternance démocratique (second tour des élections présidentielles fixé au 21/02/2021).

En dépit de progrès (espérance de vie, scolarisation en primaire, meilleur accès à l’eau), le Niger reste à la dernière place (189/189 pays) dans l’Indice de Développement Humain du PNUD (2020). Depuis de nombreuses années, il est confronté à l’insécurité alimentaire. L’extrême pauvreté freine aussi sa capacité à faire face aux sécheresses et inondations et aux épidémies récurrentes. En septembre 2020, comme d’autres pays voisins, il a subi des pluies torrentielles qui ont entraîné la crue du fleuve Niger et de graves inondations, notamment à Niamey. Le bilan humain est lourd et on estime à 630.000 le nombre de personnes déplacées (OCHA).

En 2020, le Niger n’a pas échappé à la pandémie de Covid-19 et aux nombreuses crises qu’elle a déclenchées. L’économie, la santé ou encore l’éducation sont sérieusement affectées. Les conditions de vie des populations les plus vulnérables se détériorent. Début 2021, comme d’autres pays de la région, il a été confronté à une recrudescence de la pandémie.

Aujourd’hui, plus de 3,8 millions de personnes dont 2 millions d’enfants sont en besoin d’assistance humanitaire.

 

La situation des enfants

Le Niger a ratifié la Convention sur les droits de l’enfant le 30 septembre 1990.

Peuplé de 24 millions d’habitants, le Niger est un pays jeune, les enfants représentant plus de la moitié de la population (les 10-19 ans, 24%). Si la mortalité des moins de cinq ans a nettement diminué (de 226 sur 1.000 naissances en 2000 à 84 en 2018), leur situation sanitaire reste préoccupante, notamment leur état nutritionnel (41% accusent un retard de croissance). 10% des enfants souffrent de malnutrition aiguë.

La grande précarité des familles contraint beaucoup d’enfants à travailler (34% d’entre eux) et à recourir à des activités à haut risque ou à la prostitution afin de pouvoir survivre. Des milliers travaillent dans des mines d’uranium, d’étain et de charbon, d’autres dans des carrières. Enfin, ils sont nombreux à être forcés à la mendicité par des maîtres coraniques (marabouts).

Depuis des années, l’éducation est pourtant une priorité pour le gouvernement du Niger. Malgré des avancées (en moins de dix ans, le nombre d’enfants inscrits à l’école primaire a augmenté de 35%), les défis restent énormes ne serait-ce qu’en termes d’égalité d’accès (enfants vivant en zones urbaines/rurales ; garçons/filles) ou de qualité d’éducation. 50% des 7 à 16 ans ne sont pas scolarisés.

Le taux d’abandon scolaire est très élevé (moins de 60% des élèves entrent au secondaire, seuls 20% en finissent le cycle) surtout chez les filles qui quittent souvent l’école pour se marier. Le gouvernement a adopté fin 2017 un décret afin de protéger et renforcer leur scolarité. Il s’est aussi engagé à mettre fin au mariage d’enfants. Trois filles sur quatre sont mariées avant 18 ans et le taux de natalité chez les adolescentes est très élevé : 186,5 naissances pour 1.000 filles de 15 à 19 ans.

(Sources : Rapport sur le Développement humain 2020, PNUD / La situation des enfants dans le monde, Unicef, 2019 / Programme de coopération Niger-Unicef 2019-2021 / OCHA / UNHCR)

 

SOS Villages d’Enfants au Niger

Créée en 1989, l’association SOS Villages d’Enfants Niger est présente à Niamey, Tahoua, Dosso et Maradi où elle gère des programmes de prise en charge alternative (3 villages d’enfants pour 470 jeunes), des programmes d’éducation (pour 910 élèves), des programmes de santé ainsi que 3 programmes de renforcement des familles (pour 260 familles) et 2 PACOPE (pour 500 familles). A partir de 2005, elle a géré plusieurs programmes d’aide d’urgence à Tahoua et à partir de 2015 à Diffa (projet d’assistance pour enfants réfugiés du Nigeria et enfants de la communauté).

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