Chaque année, le 20 juin, la communauté internationale met à l’honneur les millions de personnes déracinées dans le monde, met en lumière l’immense courage, la force et la résilience de celles et de ceux, toujours plus nombreux, contraints de fuir leur foyer et/ou leur pays en raison de la violence. Il s’agit aussi de renforcer l’inclusion et la solidarité internationale. « De l’espoir loin de chez soi » est le thème retenu en 2023 par les Nations Unies. Tout naturellement, SOS Villages d’Enfants Monde se lie à cette journée et se mobilise avec ses partenaires pour répondre aux crises de réfugiés. Pour l’heure, notre association est notamment engagée en Colombie pour des familles et enfants migrants vénézuéliens mais aussi en Ethiopie, en République centrafricaine et en Ukraine pour des populations déplacées.
Année après année, le nombre de réfugiés et de déplacés ne cesse de croître dans le monde alors que des crises majeures s’y multiplient. Comme le rappellent les Nations Unies, « chaque minute, 20 personnes doivent tout abandonner pour échapper à la guerre, à la persécution ou à la terreur ». Dans de nombreuses contrées, de sanglants conflits éclatent ou s’enracinent provoquant des déplacements de population toujours plus importants. Par ailleurs, aux quatre coins du globe, des crises majeures, notamment climatiques ou alimentaires, obligent des millions de personnes à se déplacer. En 2022, le nombre de réfugiés et de déplacés a ainsi atteint un triste record révélé par le Haut-Commissariat pour les Réfugiés dans ses dernières « Tendances mondiales » : 108,4 millions de personnes, soit 19,1 millions de plus qu’en 2021. On compte 35,3 millions de réfugiés – plus de la moitié viennent de Syrie, d’Ukraine et d’Afghanistan – et 62,5 millions de déplacés internes. En 2022, la guerre en Ukraine a été la première cause de déplacement forcé. En 2023, l’actualité est toujours brûlante, comme le montre le récent conflit au Soudan qui, en deux mois, a conduit 2,2 millions de personnes à fuir leur foyer, plus de 500.000 à trouver refuge dans des pays voisins.
« De l’espoir loin de chez soi », un thème fédérateur
En 2023, la journée mondiale met l’accent sur l’inclusion et les solutions d’accompagnement des réfugiés dans la reconstruction et le redémarrage de leur vie. « J’appelle la communauté internationale à s’inspirer de l’espoir que les réfugiés portent dans leur cœur. Associons leur courage aux chances dont ils doivent pouvoir profiter, à chaque étape de leur cheminement », écrit le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son message, à l’occasion de cette journée de sensibilisation et de mobilisation.
Notre association impliquée dans des réponses aux crises de réfugiés
SOS Villages d’Enfants Monde continue de se mobiliser au quotidien avec ses partenaires sur le terrain pour répondre aux besoins de nombreux réfugiés et déplacés dans le monde. Pour l’heure, elle est engagée dans plusieurs projets, notamment en Colombie, en Ethiopie, en République centrafricaine ou encore en Ukraine.
En Colombie, où SOS Villages d’Enfants Monde est engagée depuis 2021 aux côtés de son association sœur SOS, un projet vise la protection des mineurs isolés vénézuéliens et le renforcement des familles migrantes. En 2023, l’appui de mineurs migrants se poursuit avec une nouvelle phase intégrant la prévention de la perte de la prise en charge parentale, directement dans les familles migrantes à risque. D’un côté, les enfants migrants isolés pris en charge sont réunis avec leur famille grâce à une gestion de cas individualisée (100 enfants dans les régions de Nariño et de La Guajira sont concernés). De l’autre, les familles migrantes, qui courent un risque élevé de perte de la prise en charge parentale, sont renforcées et aidées pour continuer à vivre ensemble grâce à la mise en œuvre d’un service de protection dans la famille (25 parents et leurs enfants à La Guajira).
Photo : Dans un espace « Education in Emergencies » © Pascal Becker
En République centrafricaine, où SOS Villages d’Enfants Monde s’implique depuis 2020 aux côtés de son association sœur SOS, un projet intégré d’appui à la résilience des populations déplacées internes et des populations hôtes près de Bangui prolonge les premières réponses d’urgence. Il s’agit d’améliorer les conditions d’apprentissage des filles et des garçons affectés par la crise par un meilleur accès à une éducation de qualité dans un environnement pédagogique sécurisé, protecteur et inclusif dans les écoles publiques Kokoro I & II situées près de la capitale. Il s’agit aussi de contribuer à bâtir une communauté dans laquelle les enfants sont protégés et jouissent de leurs droits à travers les actions de structures communautaires fortes et de parents à la résilience renforcée, capables de veiller à leur protection et de répondre à leurs besoins essentiels. Le projet lie protection, éducation et renforcement économique.
Photo : Les élèves dans la cour de l’école Kokoro II, nouvellement réhabilitée. © Leonid Elancy Doyo Gbaguyna
Photo header : Alea Horst / Tijuana, Mexique