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L’employabilité dans nos programmes communautaires

Publié le 21.06.2023

L’époque est difficile et la situation des jeunes n’a cessé de se dégrader avec la crise du Covid-19, les répercussions économiques de la guerre en Ukraine et les graves crises qui se multiplient dans le monde.

En Afrique de l’Ouest, accès au marché du travail et recherche d’emploi sont particulièrement compliqués pour les 15-24 ans, d’autant plus pour les jeunes filles. Les risques d’exclusion sociale sont grands pour celles et ceux privés de prise en charge parentale ou qui risquent de l’être.

Avec des partenaires spécialisés, certaines structures techniques de l’Etat, des acteurs économiques et des acteurs de la société civile, 12 PACOPE-SPE* s’attachent à renforcer l’employabilité des jeunes et à les accompagner vers la formation et l’insertion professionnelles ou vers l’auto-emploi et à favoriser le développement de compétences de vie et de compétences sociales.

Au Bénin, en Guinée, au Niger et au Sénégal, 1.200 jeunes (520 filles, 400 jeunes non scolarisés, déscolarisés ou sans activité) sont suivis par les programmes. En 2022, 152, dont 86 filles, ont intégré une formation professionnelle, 47 jeunes, dont 17 filles, ont pu s’installer en auto-emploi.

* Programmes d’Accompagnement des Communautés pour la Protection de l’Enfant et des Systèmes de Protection de l’Enfant

Deux récits de vie, deux success stories

Découvrez deux expériences entrepreneuriales rendues possibles grâce aux PACOPE-SPE, celle de Brigitte qui a ouvert son petit guichet de téléphonie au Bénin et celle d’Hamadou qui a ouvert son salon de coiffure au Sénégal.

Hamadou, une passion, un rêve, un projet…

Hamadou a toujours rêvé d’ouvrir son propre salon de coiffure. Non seulement pour vivre de sa passion, mais également pour être autonome financièrement et pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, particulièrement vulnérable depuis le décès de son père.

Hamadou dans son salon de coiffure

Grâce au soutien du PACOPE-SPE de Kolda, il a pu trouver un local et se fournir en matériel pour démarrer son activité, après avoir été apprenti pendant près de 7 ans chez un maître-coiffeur. Dans son quartier, l’installation de son salon ouvert à tous (coiffure pour Hommes, Femmes et Enfants) répondait aux besoins de la communauté, car auparavant la plupart des habitants faisaient une longue distance pour aller se faire coiffer, parce qu’il n’y avait pas de salon de coiffure dans le secteur.

Son activité rencontre un franc succès, permettant au jeune homme âgé de 20 ans de tracer progressivement son chemin vers l’indépendance, tout en contribuant aux dépenses quotidiennes de sa famille.

Brigitte, jeune cheffe de famille et micro-entrepreneuse

Issue d’une famille nombreuse de huit enfants, Brigitte, qui a perdu à 12 ans sa mère, vivait avec ses frères et sœurs et son père, chauffeur dont les revenus couvraient à peine leurs besoins, dans la commune d’Abomey-Calavi. En 2021, le père décède d’une crise cardiaque et la maison en terre battue ne résiste pas aux pluies diluviennes. Ses grands frères partent à la recherche d’un emploi et Brigitte et sa sœur Honorine abandonnent l’école. C’est à ce moment-là qu’elles rallient le PACOPE-SPE d’Abomey-Calavi et trouvent un toit pour elles et leur petit frère Jean de Dieu.

En 2022, la fratrie reçoit kits alimentaires, matériel de couchage et ustensiles de cuisine. Honorine est acceptée dans une formation couture et Jean de Dieu bénéficie de fournitures scolaires. Quant à Brigitte, avec ses expériences en commerce, elle sollicite le programme pour ouvrir un petit guichet de téléphonie afin d’être autonome et subvenir aux besoins des siens. Un appui financier lui est accordé (fonds de roulement de 200.000 FCFA, soit 300€), elle peut désormais vendre recharges téléphoniques et nécessaire pour portables.

Grâce au programme, Brigitte et sa sœur sont formées à la gestion comptable et financière simplifiée pour Activité Génératrice de Revenus et informées sur les Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit. Elle espère qu’avec les revenus générés par son activité, elle pourra mieux répondre aux besoins de la famille et faire des économies. Pour autant, elle redit son besoin de formation en éducation financière et d’un accompagnement dans la gestion de son entreprise via un suivi régulier de l’équipe. Elle espère aussi pouvoir changer de logement. 

Photo header : Grâce au programme de Conakry (Guinée), Salimata a ouvert un atelier de couture où sa maman vient l’aider après ses activités au marché © SOS Villages d’Enfants Monde

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