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L’or bleu, une ressource vitale

Publié le 22.03.2021

Chaque 22 mars, et ce depuis 1993, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de l’eau pour mettre en valeur l’eau douce et appeler à la mobilisation pour qu’elle soit gérée de manière responsable afin de protéger la planète et l’humanité. Cette journée est aussi l’occasion de mettre en avant l’Objectif de Développement Durable 6 des Nations Unies qui vise, d’ici 2030, un accès à l’eau et à l’assainissement pour tous. « La valorisation de l’eau » est le thème retenu par l’ONU-Eau (www.worldwaterday.org) pour l’édition 2021. Elle rappelle au passage que « la façon dont nous valorisons l’eau détermine la façon dont nous la gérons et la partageons » alors que c’est un des grands défis du siècle et, qu’en ce temps de coronavirus, cette ressource vitale prend une importance toute particulière. Le sujet nous préoccupe chez SOS Villages d’Enfants Monde et traverse l’ensemble de nos programmes qui s’inscrivent dans une perspective durable.

Selon les données des Nations Unies, 2,2 milliards de personnes, soit 29% de la population mondiale, n’ont pas accès à de l’eau potable et 4,2 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement adéquats. Par ailleurs, 3 milliards de personnes n’ont pas chez elles de dispositifs de base pour se laver les mains au savon et à l’eau (source : ONU-Eau, Indicateurs ODD 6, février 2021). Des chiffres alarmants et d’autant plus inquiétants à l’heure de la crise sanitaire. Depuis un an, la pandémie de Covid-19 nous a, en effet, fait prendre conscience que le lavage des mains au savon est un des gestes barrières essentiels pour se protéger du virus et de tant d’autres maladies infectieuses. Or l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène reste un vœu pieux pour beaucoup de populations vulnérables dans le monde. Il est donc essentiel de préserver l’eau, ressource vitale, garante d’une bonne santé et de conditions de vie décentes.

L’eau indissociable de nos réponses à la crise du Covid-19 

Directement ou indirectement, l’eau a été au centre des multiples réponses à la crise du Covid-19 apportées par nos partenaires sur le terrain, que ce soit celui de l’urgence ou celui du développement. Dans des camps de déplacés au nord de l’Irak, nos collègues ont distribué à 500 familles eau potable et kits d’hygiène. En République centrafricaine, dans le cadre de notre projet d’éducation en situation d’urgence pour 1.000 élèves d’une école publique, à côté de la construction de salles de classe, des installations sanitaires, suffisantes et adaptées, vont être installées. Au sud du Tchad, huit écoles ont été dotées en 2020 de kits d’hygiène pour répondre à l’urgence sanitaire. 

Dans le cadre de nos Programmes d’Accompagnement des Communautés pour la Protection de l’Enfant (PACOPE), en Guinée, au Mali, au Niger et au Sénégal, dès l’apparition du coronavirus nos partenaires ont apporté là encore une réponse rapide à la crise. L’accent a notamment été mis sur l’information sanitaire et la sensibilisation aux gestes barrières (plus de 2.750 initiatives communautaires ont touché 43.900 personnes) et bien sûr la distribution de kits d’hygiène (1.846 familles bénéficiaires des PACOPE et 401 familles de la communauté au Sénégal). Grâce à ces mesures, certaines pratiques essentielles ont gagné en importance dans les familles : en 2020, 97% ont pratiqué systématiquement le lavage des mains au savon (contre 84% en 2019).  Au Niger, les jeunes, membres des Clubs d’Enfants de Tahoua et de Dosso, ont eux-mêmes fabriqué et installé des dispositifs artisanaux de lavage des mains au savon appelés « tippy-taps » chez 360 familles dans le besoin. Et, grâce aux Clubs d’Enfants de Tahoua, cinq écoles ont été dotées en savon et en bouilloires. Enfin, au Sénégal, 18 daaras ou écoles coraniques ont reçu des « tippy-taps » grâce aux Clubs d’Enfants de Kaolack et de Pikine. De manière générale, les 61 Clubs d’Enfants dans nos quatre pays d’intervention ont été très actifs en matière de prévention contre le Covid-19 dans les communautés et les écoles. Tous ont compris la valeur inestimable de l’eau.

Utilisation d’un « tippy-taps » à Labé, en Guinée

Photos © Peter Kaeser, Lars Just

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