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Journée internationale des femmes

Publié le 6.03.2020

Le 8 mars 2020, la communauté internationale célèbrera la Génération Egalité avec comme mot d’ordre : « Levez-vous pour les droits des femmes ». SOS Villages d’Enfants s’y associe. Découvrez ici le témoignage de quatre jeunes filles qui ont grandi dans des Villages d’Enfants SOS en Ethiopie et qui revendiquent la parité dans le monde du travail.

A l’occasion de la Journée internationale des femmes, Gitta Trauernicht, Vice-Présidente de SOS Children’s Villages International, adresse un message fort tout en rappelant le rôle pionner des femmes dans la création de l’organisation : « Quand les gens pensent aux Villages d’Enfants SOS, ils ont souvent en tête l’image de femmes qui ne s’occupent que des enfants. Or les femmes jouent un rôle clé dans tous les domaines de notre travail à l’échelle mondiale et ce depuis notre fondation il y a 70 ans. Hier pionnières, elles ont aidé à créer SOS Villages d’Enfants, aujourd’hui elles font partie des leaders qui dirigent l’organisation ».

Tout en mettant en avant l’expertise, les connaissances et les solutions innovantes des collaboratrices SOS, Gitta Trauernicht réaffirme l’engagement de l’organisation à faire en sorte que les droits de l’enfant et l’égalité de genre soit partout respectés. « Les filles qui participent aux programmes SOS aujourd’hui seront les leaders, les innovatrices et les mentors de demain. Elles sont notre avenir. Nous devons investir en elles et les responsabiliser. Notre expertise et nos réalités quotidiennes nous montrent que si nous autonomisons les femmes, nous améliorerons finalement la vie des enfants, des familles et des communautés ».

Des jeunes femmes africaines s’expriment !

En Afrique, face à des opportunités économiques limitées, à l’augmentation des migrations vers des zones urbaines surpeuplées et des taux de croissance démographique vertigineux, les femmes subissent de plein fouet le problème croissant du chômage des jeunes. En Ethiopie où certains des indicateurs en matière d’égalité des sexes sont les plus bas d’Afrique subsaharienne, des femmes qui ont grandi dans des Villages d’Enfants SOS dénoncent les obstacles auxquels elles ont été confrontées.

Pour Derartu, 19 ans, créatrice de mode en herbe qui a vécu au Village SOS d’Addis-Abeba, grandir en Ethiopie n’a pas été sans défis. « Quand on est une femme, il y a un problème évident. Nous n’avons pas les mêmes opportunités que les hommes et beaucoup de gens pensent que les femmes ne peuvent pas réussir ». Ayant grandi dans le même Village SOS, Habtamnesh, aujourd’hui âgée de 24 ans, attribue une partie du problème à l’ignorance et à des idées obsolètes sur les rôles liés au genre. « Il y a un manque de connaissances sur les femmes et sur leur potentiel. Lorsque vous vous améliorez, les gens essaient de vous rabaisser. Si vous réussissez, ils pensent qu’on vous y a aidée ».

A travers tout le continent, les filles sont particulièrement touchées par le chômage des jeunes, deux fois plus important que celui des adultes, explique Daniel Solana qui travaille sur l’Initiative mondiale pour l’emploi décent des jeunes à l’Organisation internationale du Travail. En Ethiopie, le taux de chômage des jeunes est de 4,5% chez les femmes, soit deux fois plus que celui des hommes. « Les filles sont plus désavantagées que les garçons dans l’accès au travail et leurs conditions de travail sont plus mauvaises ». Selon l’OIT, les stéréotypes sexistes qui voient les femmes comme pourvoyeuses de soins plutôt que comme soutien de la famille persistent dans certaines régions.

« La société pense que les femmes ne peuvent rien faire. A force d’entendre ça depuis votre plus jeune âge, vous finissez par y croire vous-même. Il est vraiment difficile de briser ce schéma » explique Tizita, 18 ans, élevée au Village SOS d’Addis-Abeba et aujourd’hui étudiante en architecture. Quant à Fayo, entrepreneuse de 29 ans qui a grandi dans un Village SOS d’Harar, elle a connu des défis similaires : « La plupart des sociétés africaines croient encore que les femmes sont soit des femmes d’affaires prospères, soit des mères épanouies. Mais si on est prête à en payer le prix, on peut être les deux à la fois ».

Combler l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’emploi est un processus complexe qui nécessite la mise en place de politiques ciblées. Celles qui promeuvent l’égalité salariale, des campagnes de sensibilisation publiques contre la discrimination et la lutte contre la ségrégation sexuelle sur le lieu de travail ne sont que quelques-unes des mesures recommandées par l’OIT.

Des femmes responsabilisées

Malgré les difficultés rencontrées par ces jeunes femmes, leur expérience les a aujourd’hui transformées. « Grandir dans un Village SOS m’a rendue plus mature que les autres filles de mon âge. Cela m’a aussi appris à penser de manière positive et à savoir que tout a sa raison d’être » souligne Derartu. Pour Habtamnesh, cela l’a aidée à développer des compétences précieuses qui lui seront utiles dans sa carrière. « Lorsque vous vivez dans un Village SOS, vous apprenez à être responsable. Enfant, je nettoyais les chambres et prenais soin de mes petites sœurs et de mes frères. La responsabilité commence à la maison ».

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