Le 10 octobre, l’association luxembourgeoise SOS Villages d’Enfants Monde soufflera ses 50 bougies, bien résolue à poursuivre son chemin au service des enfants les plus vulnérables dans le monde, bien déterminée à participer à la construction d’un monde fraternel, tout de dignité, de justice et de paix pour les enfants de demain, avec ses bienfaitrices et bienfaiteurs qu’elle remercie.
Il y a 50 ans, le 10 octobre 1974, la petite association naissait au Luxembourg sous le nom de SOS-Interfonds. Son histoire s’écrit sous la plume d’hommes et de femmes de cœur et de conviction : Marcel Nilles (1925-2023) avec à ses côtés Barbara François et Hermann Gmeiner (1919-1986), le fondateur du premier village d’enfants SOS à Imst en Autriche en 1949, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et une poignée de personnalités. Une belle idée les réunissait : redonner le sourire et offrir un avenir meilleur aux enfants orphelins, abandonnés ou en détresse dans le monde. « Il faut avoir beaucoup de patience et un peu d’énergie pour atteindre un aussi grand but » dira plus tard Marcel Nilles.
Rattachée à la fédération SOS Villages d’Enfants International (alors SOS-Kinderdorf International) dont elle est membre, SOS-Interfonds a pour mission de soutenir les actions de SOS Villages d’Enfants dans le monde et notamment de participer à la construction de villages d’enfants SOS pour venir en aide aux enfants privés d’attache familiale. Objectif : permettre à ces enfants qui ont souvent connu le pire de retrouver une nouvelle famille aimante, un foyer chaleureux et des repères stables, pour pouvoir grandir harmonieusement et en bonne santé, accéder à la connaissance et se forger un solide bagage, avant de prendre leur envol…
La petite association caritative fera son bonhomme de chemin pour sensibiliser l’opinion publique, collecter des fonds pour les projets SOS dans lesquels elle est engagée et fidéliser ses premiers soutiens avant que les subsides du gouvernement et de la Ville de Luxembourg ne se concrétisent et que les fonds publics ne se développent. En 1986, SOS-Interfonds deviendra ONG. En 2005, SOS-Interfonds changera son nom pour SOS Villages d’Enfants Monde, année où Son Altesse Royale la Grande-Duchesse Maria Teresa lui accorde son Haut Patronage.
Des premiers cofinancements au renforcement des fonds publics
En 2010, elle signe avec le Ministère luxembourgeois des Affaires étrangères et européennes un premier accord de coopération, époque où elle prend le chemin du développement et soutient des programmes de renforcement des familles pour prévenir l’abandon des enfants et consolider les familles biologiques. Depuis 2017, elle va plus loin encore avec d’ambitieux programmes de développement qui portent sur les droits des enfants et accompagnent communautés et acteurs de la protection de l’enfance. Depuis 2022, elle a aussi fait de l’accompagnement des jeunes vers l’emploi un axe fort des 13 programmes (dans cinq pays partenaires : Bénin, Guinée, Niger, Sénégal et Ouzbékistan) inscrits dans son quatrième accord de coopération avec le ministère.
Par ailleurs, face aux urgences dans le monde, elle se mobilise là où conflits, catastrophes naturelles et crises majeures mettent en danger la vie des enfants et de leurs familles (Ethiopie, Palestine, Ukraine…) aux côtés de la fédération, d’associations sœurs et de partenaires sur le terrain. Enfin, en 2024, année anniversaire, elle est engagée dans cinq projets d’éducation (Cap-Vert, Colombie, Laos, Maroc, République centrafricaine).
Des projets dans 90 pays
En 50 ans, SOS Villages d’Enfants Monde a accompagné enfants, jeunes, familles et communautés à travers des projets, soutenus ou gérés, dans 90 pays. Si au fil des décennies, les programmes ont changé, les objectifs restent les mêmes : s’assurer qu’aucun enfant ne grandisse seul, que chacun puisse vivre pleinement son enfance et que les enfants et les jeunes vulnérables dans le monde puissent vivre mieux au sein de leurs familles et de leurs communautés. En 2024, célébrant ses 75 ans, l’organisation mondiale SOS Villages d’Enfants International, présente dans plus de 130 pays et territoires pour près de 3 millions d’enfants, de jeunes et d’adultes, est toujours au service des enfants et des jeunes qui ont perdu ou risquent de perdre la prise en charge parentale et s’appuie sur trois grands piliers d’action : la prévention (préserver la cellule familiale et prévenir la séparation), la protection (assurer la prise en charge la plus adaptée) et le plaidoyer (trouver les meilleures politiques).
Le jubilé de l’antenne luxembourgeoise
Acteur de référence au Luxembourg et dans les pays où elle intervient en matière de droits et de protection de l’enfant, SOS Villages d’Enfants Monde, co-fondatrice en 2011 de l’asbl Don en confiance, informe différents publics, collecte et gère des fonds, met en œuvre et supervise des programmes, apporte son expertise technique et accompagne ses partenaires sur le terrain dans leurs politiques de sauvegarde. Elle peut compter au Grand-Duché sur des partenaires publics et privés, des donateurs et donatrices, des parrains et marraines engagé(e)s dans plus de 100 pays, des bénévoles…
Un demi-siècle est passé, une page se tourne mais l’histoire continue pour SOS Villages d’Enfants Monde avec une troisième Présidente, Anouk Agnes, après Barbara François (jusqu’en 2010) et Marjolijne Frieden (2010-2020), avec de fidèles amies et amis qu’elle remercie vivement pour leur confiance, leur engagement et leur généreuse solidarité et de nouveaux publics qui la rejoignent dans son combat en faveur de la protection et des droits des enfants et des jeunes, partout dans le monde.