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S’engager pour les autres

Publié le 3.05.2022

Trois pays, trois communautés, trois générations de femmes aux parcours de vie différents mais traversés par une même vision du collectif : se mobiliser pour le bien-être des enfants et de leurs communautés. Découvrez ici trois belles histoires de femmes engagées.

Au Mexique, des femmes prennent leur avenir en main

Dans la communauté rurale et isolée de San Antonio Copalar, située dans la région sud du Chiapas, la plus pauvre du pays, seules 6 personnes sur 10 ont des conditions de vie décentes. « Les familles n’ont pas accès aux services de base, il y a un manque d’emploi dans la communauté et le machisme sévit », explique Graciela Aguilar, conseillère communautaire de SOS Villages d’Enfants, ajoutant : « Les femmes n’ont pas la possibilité de trouver du travail ou de se développer ».

Une femme fabrique du pain tout en s'occupant de son bébé
Les femmes d’une communauté rurale au Mexique se sont lancées dans la fabrication de pain © Alejandra Kaiser

Cependant, un groupe de 8 femmes est en train de changer cette situation et a décidé de se lancer dans la fabrication de pain, une denrée rare dans la région.

Dans le cadre du programme communautaire, ces femmes ont reçu du matériel et des ingrédients et ont bénéficié de conseils pour s’organiser. Elles ont également obtenu de quoi construire le four qui sera fabriqué par leurs maris qui soutiennent l’entreprise.

« L’objectif du projet est de permettre aux femmes de s’autonomiser, de générer leurs propres ressources économiques pour subvenir aux besoins de leurs familles et de veiller à ce qu’elles puissent se développer au sein de leur communauté », explique Madame Aguilar.

SOS Villages d’Enfants travaille avec les communautés du Chiapas depuis 15 ans, avec pour objectif d’aider les familles en situation de vulnérabilité afin de réduire les facteurs qui favorisent leur séparation.

Au Ghana, une mère SOS à la retraite mais toujours investie

Francisca Dzalo a été mère SOS pendant 29 ans. Au fil des ans, elle a pris soin de 19 enfants. « Je suis très heureuse que les enfants que j’ai élevés aient réussi dans la vie », dit-elle. Parmi eux, on trouve des avocats, des ingénieurs, des rédacteurs, des enseignants… certains se sont mariés et Francisca a des petits-enfants. Aujourd’hui âgée de 74 ans, et bien qu’elle ait pris sa retraite en 2005, son travail n’est pas terminé : elle s’occupe toujours d’Adwoa*, 23 ans.

Une mère SOS et sa fille se tiennent dans le bras
Adwoa toujours soutenue par son ancienne mère SOS Francisca © Tom Maruko

Adwoa est arrivée chez Francisca en 1996, alors âgée de 2 semaines. Rapidement, on lui découvre un problème de santé que les médecins ne peuvent résoudre. Plus tard, elle a souffert d’un trouble de l’apprentissage, si bien qu’après 10 ans de scolarité, elle ne savait toujours ni lire ni écrire. Au moment de prendre sa retraite, Francisca a demandé à emmener Adwoa avec elle, afin de poursuivre le travail qu’elle faisait pour la jeune fille dans le cadre de SOS Villages d’Enfants.

Lorsqu’Adwoa a montré de l’intérêt pour le perlage, Francisca l’a encouragée et inscrite dans une école pour apprendre cet art. Au vu de son potentiel, l’ancienne mère SOS l’incite alors à prendre sa formation au sérieux afin qu’à l’avenir elle puisse gagner sa vie et acheter ce qu’elle veut. Si tout va bien, Adwoa sera diplômée dans deux ans. En attendant pour subvenir à ses besoins, SOS Villages d’Enfants continue de la soutenir.

« Lorsque je suis devenue mère SOS en 1976, mon projet était d’être là pour les enfants », explique Francisca, « de leur consacrer mon temps pour qu’ils puissent avoir un avenir professionnel et faire quelque chose de bien de leur vie. J’ai réussi avec mes autres enfants et je veux réussir avec Adwoa ».

*Nom modifié pour des raisons de confidentialité.

A Madagascar, Dr Louisette, enfant SOS devenue interne en médecine

Louisette en stage à l'hopital mere enfant
Dr Louisette en stage à l’hôpital mère-enfant © SOS Villages d’Enfants Madagascar

A l’âge de 4 ans, Louisette est arrivée au Village d’Enfants SOS de Vontovorona avec ses frères et sœurs suite au décès de leur mère. Ils y ont grandi dans une maison familiale avec d’autres enfants confiés à une mère SOS. 

Lorsque Louisette a obtenu son baccalauréat, elle a décidé de poursuivre ses études en médecine. Ils étaient 2.000 étudiants en première année et elle a dû redoubler d’efforts. Elle a depuis effectué des stages en médecine, chirurgie, pédiatrie, santé publique et gynécologie-obstétrique. Aujourd’hui, à 27 ans, Louisette est en 8ème année et déjà interne en pneumologie. « J’aimerais me spécialiser en pédiatrie, la majorité des patients dans les centres de santé sont des enfants et des mamans. »

Confrontée à la crise du Covid-19, elle a intégré les équipes d’urgence dans un centre de traitements de cas positifs à Antananarivo. « J’ai vécu une expérience sans précédent durant la pandémie. Il y avait une grande solidarité entre les médecins, les étudiants en médecine, les pharmaciens, les cantiniers, le personnel d’entretien et l’administration », raconte-elle. « Hélas en raison d’une trop grande fatigue, j’ai contracté le Covid-19 durant ce travail à l’hôpital. Heureusement, après quelques mois, j’ai pu me rétablir ».

SOS Villages d’Enfants Monde se mobilise pour répondre à la crise à Madagascar

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