Alors que l’employabilité des jeunes est au centre de nombreux de nos programmes de développement, nous avons à cœur de continuer à mettre en avant les initiatives entrepreneuriales de jeunes gens aux quatre coins du monde. Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir une bribe de la vie quotidienne de Dine, 22 ans, qui vit en Ethiopie, dans la région d’Harar.
Grâce au projet d’employabilité de SOS, il a réussi à créer son entreprise, un petit atelier de blanchisserie, qui apporte joie et progrès à ses proches et de belles perspectives à Dine aujourd’hui impatient d’entrer à l’université et de poursuivre ses projets pour lui et pour les siens. « Depuis que je suis tout petit, je me préoccupe du bien-être de ma famille », dit celui qui est convaincu qu’une bonne vie est à portée de mains s’il travaille dur, lui qui, comme ses trois frères et sœurs, a été obligé d’abandonner l’école secondaire. Le jeune entrepreneur est aujourd’hui le soutien de sa famille, il complète le revenu de sa mère qui vend des produits d’épicerie.
Dine se réveille tôt chaque matin pour laver les vêtements de ses clients qui lui expriment leur satisfaction en lui donnant des pourboires et en revenant régulièrement. La décision de Dine de participer au projet d’employabilité de SOS Villages d’Enfants lui a permis de poursuivre son projet d’entreprise et de payer ses frais d’inscription à l’université. Il attend avec impatience les résultats de son examen d’entrée. Ayant grandi dans un foyer confronté à de graves problèmes financiers, Dine est motivé par le désir d’assurer un avenir meilleur à sa famille. Bien que ses revenus actuels soient modestes, il s’efforce de subvenir à ses besoins et de financer l’éducation de son frère. Il offre également à ses amis chômeurs la possibilité d’aider dans son magasin. La mère de Dine sait qu’il faut faire preuve de patience et d’entraide mais elle est optimiste quant à l’avenir.
Dine a eu l’idée d’ouvrir une laverie il y a trois ans après avoir participé à une formation focalisée sur l’emploi des jeunes lancée par le programme de renforcement des familles de SOS Villages d’Enfants. Elle est conçue pour accompagner les jeunes, ceux qui ont été obligés d’abandonner l’école et ceux qui sont diplômés mais au chômage. Elle les invite à se considérer comme des acteurs de leur propre avenir.
« Les jeunes que je connais sont ambitieux et talentueux. Mais ils restent invisibles et ont peu de chances de trouver du travail par manque de visibilité et de formation. Je souhaite que ceux qui sont délaissés trouvent du travail »
Dine
© Lydia Mantler, Anna Kirst, Anne Kahura
