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Journée mondiale des réfugiés

Publié le 20.06.2020

Il y a 20 ans, l’Assemblée Générale des Nations Unies instituait une Journée mondiale des réfugiés. Depuis, cette journée est célébrée chaque 20 juin par la communauté internationale pour ne pas oublier les millions de réfugiés, de personnes déplacées internes, de demandeurs d’asile et de personnes apatrides dont la vie est menacée ou dont les conditions de vie sont extrêmement préoccupantes. Cette année, elle prend une résonance particulière alors que le nombre de déracinés dans le monde a atteint un triste record et que leur vulnérabilité continue de s’accroître à l’heure de la pandémie de Covid-19, de ses effets dévastateurs et de ses crises collatérales. Alors que depuis des années, l’organisation mondiale SOS Villages d’Enfants répond à de nombreuses crises de réfugiés, aujourd’hui face à cette crise, elle est d’autant plus préoccupée et essaye sur le terrain de protéger les enfants migrants et réfugiés et leurs familles dans le cadre de sa réponse à la pandémie.

Des chiffres accablants

Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat pour les Réfugiés des Nations Unies, le nombre de déracinés dans le monde a nettement augmenté. Fin 2019, il a atteint 79,5 millions de personnes (70,8 millions en 2018), ce qui veut dire que plus de 1% de l’humanité est concernée. Parmi eux, on compte 45,7 millions de déplacés internes et 29,6 millions de réfugiés (originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Soudan du Sud, du Myanmar…) dont 3,6 millions de Vénézuéliens déplacés hors de leur pays mais rarement enregistrés comme réfugiés. Sur ces 79,5 millions, on recense 30 à 34 millions d’enfants et d’adolescents (soit 40%) dont des dizaines de milliers de mineurs non accompagnés. Dans ce rapport, on apprend aussi qu’au cours de la dernière décennie plus de 100 millions de personnes ont dû fuir leur foyer en raison de la violence, que les déplacements forcés sont de plus en plus fréquents, que leur durée est plus longue et que la grande majorité des réfugiés se retrouvent dans des pays très fragiles et très exposés.

SOS Villages d’Enfants face aux crises de réfugiés

SOS Villages d’Enfants répond aux nombreuses crises de réfugiés qui sévissent dans le monde en se mobilisant dans les pays d’origine, dans les pays de transit et dans les pays d’accueil des réfugiés. Il s’agit pour l’organisation de protéger les enfants, en particulier ceux qui ne sont pas accompagnés, d’apporter les premiers secours, de soutenir les enfants traumatisés avec un soutien psychosocial, de proposer une éducation en contexte d’urgence et de renforcer la résilience des familles.

Au regard de la crise actuelle du Covid-19, la situation est particulièrement douloureuse pour toutes les personnes vivant dans des pays en guerre, pour les personnes déplacées, migrantes ou réfugiées, pour celles vivant dans des camps surpeuplés ou dans des conditions extrêmes où elles n’ont pas les moyens de se protéger du virus et d’appliquer les gestes barrières. Sur la route de l’exil ou dans de nouveaux pays d’accueil, elles se retrouvent encore plus isolées d’autant plus en raison des mesures de restrictions en vigueur. Les familles réfugiées manquent de tout, elles sont les premières à perdre leurs petits moyens de subsistance et ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs enfants, elles ont de moins en moins accès à des soins de santé et à des services sociaux, elles ne peuvent souvent plus se déplacer. Quant aux mineurs, en particulier ceux qui se retrouvent seuls, ils sont davantage exposés à la violence et à l’exclusion.

La crise du Covid-19 accentue les besoins des réfugiés

SOS Villages d’Enfants a lancé une réponse globale qui vise à limiter l’impact de cette crise plurielle sur les bénéficiaires de ses programmes. Les mesures misent sur la prévention et la protection, le renforcement familial, la santé mentale et l’éducation… Les défis sont grands pour pouvoir accompagner efficacement les personnes déracinées alors que les mesures de précaution pour éviter la propagation du virus ont souvent obligé les acteurs humanitaires à suspendre ou à restreindre certaines de leurs activités. Dans tous les pays où SOS Villages d’Enfants est présente, les associations locales essayent de parer à l’urgence et d’adapter leurs activités à la nouvelle réalité. C’est le cas notamment en Irak du Nord (camps de déplacés), en Grèce (camps de réfugiés) ou encore en Amérique du Sud où les associations SOS viennent en aide aux migrants et réfugiés vénézuéliens.

SOS Villages d’Enfants Monde est engagée dans plusieurs programmes d’aide d’urgence qui tentent de répondre aux énormes besoins des enfants déplacés internes ou réfugiés, comme au nord de l’Irak (enfants qui vivent toujours dans des camps d’urgence), au sud du Tchad (enfants touchés par la crise centrafricaine) ou au centre du Mali (enfants affectés par des conflits intercommunautaires et déplacés).

© photo : Alejandra Kaiser

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