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Graciela ou la plus longue carrière de mère SOS au sein de notre organisation

Publié le 3.08.2022

Graciela Moraga, connue sous le nom de “tía Chely”, a toujours voulu travailler avec des enfants et contribuer à leur protection et leur développement. Lorsqu’une voisine lui a parlé du travail effectué par les éducateurs et parents SOS de SOS Villages d’Enfants, elle a d’emblée su qu’elle souhaitait en faire son métier.

Elle a commencé sa carrière de mère SOS en 1969 et à ce jour, a élevé plus de 100 enfants au sein de l’organisation SOS Villages d’Enfants Chili. Actuellement, elle ne dirige plus sa propre maison familiale : son travail consiste à soutenir le village qui a le plus besoin d’elle.  

Le métier de mère SOS est stressant, très exigeant et, parfois, peut devenir démoralisant lorsque les choses ne se passent pas comme on le souhaiterait. Graciela a toujours considéré SOS Villages d’Enfants comme sa vocation, un travail qui lui a permis d’être heureuse et de s’épanouir pleinement, tant sur le plan professionnel que personnel.

“Pour moi, SOS Villages d’Enfants n’est pas une option de travail, c’est un choix de vie”

Graciela, mère SOS depuis 1969.

À son entrée dans l’organisation, elle a fondé, avec une autre maman SOS, le village SOS de Bulnes, deuxième siège de l’organisation au Chili. Les deux éducatrices n’avaient alors que peu de ressources, contre beaucoup de motivation. Elles ont constitué deux familles de 12 enfants chacune. Les enfants venaient de différentes villes du sud et étaient âgés quelques mois à 15 ans. Ensemble, ils vivaient dans une maison où il n’y avait n’y poêle, ni chauffage, ni télévision. Graciela et sa collègue lavaient le linge à la main, faisaient elles-mêmes du pain avec de la farine qu’elles achetaient par quintaux [ce qui équivaut à une centaine de livres], n’avaient qu’un seul radiateur pour chauffer toute la maison. Graciela se souvient qu’ils vivaient simplement, mais étaient très heureux.

Petit à petit, le village s’est agrandi et en 1972, des maisons plus solides ont été construites, que leurs habitants ont pu décorer et équiper. C’était un endroit magnifique, entouré par la nature. Les enfants pouvaient cultiver des fruits et des légumes dans les jardins et élever des animaux qui leur fournissaient de la viande, et du lait frais chaque matin.

L’impact du travail de Graciela au sein de l’organisation se ressent non seulement au sein de l’association SOS Villages d’Enfants au Chili, mais aussi en Argentine, où elle a longtemps conseillé les nouvelles mères SOS.

Certains des enfants dont s’est occupé Graciela ont aujourd’hui plus de 50 ans, et l’appellent encore pour son anniversaire, pour Noël, pour le Nouvel An ou pour la fête des mères. Ils lui rendent visite quand ils le peuvent et, lorsqu’elle en a l’occasion, elle leur rend visite à son tour.

Chely avec sa famille SOS

En plus de tous les enfants qu’elle a élevés dans le village, Graciela a eu un fils biologique, Mauricio, qui est kinésiologue. Mauricio a vécu avec elle dans les villages d’enfants SOS. Il aime et admire le travail de sa mère pour SOS Villages d’Enfants et a toujours compris qu’il est important pour sa mère de consacrer sa vie à aider d’autres enfants afin de leur donner les mêmes chances dans la vie que celles qu’elle lui a offertes. Graciela affirme ne pas avoir fait de distinction entre son fils biologique et les aux autres enfants. Bien au contraire, Mauricio a toujours aidé les autres et aujourd’hui encore, il les appelle ses frères et sœurs.

Travaillant actuellement à Arica, Graciela garde un contact étroit avec ses enfants qui y vivent. Fabián Valledrares est l’un d’entre eux. Cameraman à l’université de Tarapacá, il lui rend fréquemment visite.

Un autre de ses fils SOS, César Rodríguez, est ingénieur en prévention des risques et garde une chambre pour elle dans son appartement car il la considère comme sa mère. Luis García, quant à lui, occupe un poste administratif au port d’Arica, Cristian Rivas est dans l’armée et Martín Rivas est mineur.

Veronica Zuñiga, l’une de ses filles, travaille au contrôle alimentaire dans une école du sud non loin du lieu de travail de Sonia Cuevas, conseillère chez un médecin.

Tous l’appellent souvent et se soucient de son bien-être.

En 2009, Graciela a pris sa retraite, à contrecœur. Elle se sentait pleine d’énergie et de force et souhaitait continuer à aider les enfants et les adolescents. Elle est donc vite revenue et travaille toujours pour SOS Chili. 

Un jour, son activité au sein de l’organisation prendra fin. Lorsque ce jour arrivera, elle ira vivre à Concepción, car l’organisation lui a permis d’acquérir sa propre maison là-bas. “Je me suis toujours souciée de tout le monde, sauf de moi-même”. Elle va vivre à côté du village d’enfants SOS de Concepción. “Je n’aime pas et ne connais pas la solitude, j’ai toujours été entourée de monde dans les villages d’enfants SOS, alors si un village dans le monde a besoin de moi, appelez-moi ! J’ai 72 ans, mais je me sens comme une femme d’à peine 40 ans.”

© SOS Children’s Villages Chile

Story: José Gallo.

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