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Au Somaliland, la sécheresse menace

Publié le 5.06.2022

Journée mondiale de l’environnement

Le 5 juin, depuis 1973, nous célébrons la Journée mondiale de l’environnement. Une journée qui se pare cette année du slogan #UneSeuleTerre, appel au plus grand nombre à agir ensemble pour « célébrer, protéger et restaurer notre planète » nous disent les Nations Unies. Un slogan qui était celui de la conférence de Stockholm. 50 ans plus tard, il est toujours d’actualité et il y a urgence à changer nos façons de penser et de nous comporter pour adopter un mode de vie durable et respectueux de la terre, de l’environnement et de la nature.

A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement 2022, nous souhaitons partager avec vous quelques images en provenance du Somaliland affecté par une sécheresse extrême. Dans ce pays, l’agriculture est, après l’élevage, le secteur le plus important de l’économie. Dans le district de Darussalam, l’une des régions pourtant les plus fertiles et grenier alimentaire du pays, Farhiya, mère de quatre enfants et agricultrice, a partagé ses inquiétudes alors que depuis plusieurs années les « bonnes pluies » ne sont plus au rendez-vous à cause du changement climatique.

Une saison ratée signifie qu’il n’y a pas de nourriture, pas de revenus et pas de semences pour les prochaines plantations. C’est un coup cruel pour une mère qui est fière de son travail d’agricultrice. Sa réussite remonte à 2019 quand SOS Villages d’Enfants au Somaliland lui a fait découvrir la culture des légumes. En partenariat avec le ministère de l’Agriculture, SOS a lancé un programme d’aide d’urgence pour permettre aux familles d’agriculteurs de Darussalam de rétablir leurs moyens de subsistance après le passage du cyclone Sagar en 2018 et une invasion acridienne en 2019 et 2020.

En plus des cultures vivrières, la ferme de Farhiya compte plus de 400 orangers, manguiers, goyaviers et citronniers. « La ferme ne produit rien sans pluie. S’il y avait de l’eau, vous verriez beaucoup de choses vertes comme des oignons, des pommes de terre, des choux », explique Farhiya assise sous un arbre pour s’abriter du soleil brûlant.

« Nous récoltions les légumes tous les trois mois, en consommions une partie et vendions le reste. Il n’y a plus rien à vendre et cela nous fait du tort financièrement. Nous irriguons maintenant les manguiers et les citronniers mais devrons attendre un an pour qu’ils produisent des fruits que nous pourrons alors amener au marché ».

Farhiya

Farhiya se promène dans sa ferme en regardant ses cultures qui ont commencé à se dégrader. Elle déracine des oignons flétris du sol poussiéreux mais ne trouve que de minuscules bulbes, les pommes de terre sont, elles, déjà perdues. La sécheresse causée par le changement climatique remet en question les moyens de subsistance de Farhiya et il lui est de plus en plus difficile de produire de la nourriture pour les siens. Elle s’inquiète de leur bien-être.

Si les pluies n’arrivent pas bientôt, elle sera obligée, comme d’autres agriculteurs, de chercher une autre source de revenus. Pour l’instant, elle attend et espère qu’elles arriveront…

Photo : © Lydia Mantler


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