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A l’horizon, un nouvel avenir

Publié le 16.12.2022

En cette Journée internationale des migrants, nous voulons partager avec vous l’histoire d’une migration, celle de la famille d’Aracely* et de Miguel* et de leurs cinq enfants. Comme plus de sept millions de personnes qui ont quitté leur Venezuela natal et tout ce qu’ils avaient, la famille a marché vers la Colombie pour offrir un nouvel et meilleur avenir à leurs enfants.

Marcher vers une vie meilleure

Aracely* et Miguel* Villegas quitté le Venezuela par la route, à pieds, avec leurs cinq enfants. Ils ont marché près d’une semaine, affrontant la faim, des pluies battantes et les températures glaciales des montagnes du Paramo avant de franchir la frontière colombienne. Malgré les difficultés rencontrées durant le voyage, ils n’ont jamais douté de leur décision.

« Je suis venue ici pour me battre pour mes enfants, pour leur offrir une vie meilleure, pour leur donner de la nourriture, une éducation », déclare Aracely.

« C’est grâce à eux que je suis ici. J’ai marché pour eux, nous avons traversés des moments difficiles, vous ne pouvez pas imaginer. »

Le couple et leurs enfants – âgés de 15, 14, 10, 12 et 7 ans – font partie des 6 millions de réfugiés qui ont quitté le Venezuela. Le nombre de migrants fait de cette crise migratoire la deuxième plus grande au monde, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR.

Aracely Villegas et ses deux plus jeunes enfants se reposent d’un voyage éprouvant

Leur histoire ressemble à celle de nombreux Vénézuéliens qui sont partis depuis qu’une crise socio-économique et politique a paralysé le pays. Les gens fuient la pénurie de nourriture, d’emploi et l’insécurité, quitte à devoir partir à pieds.

Miguel et Aracely gagnaient leur vie au Venezuela – elle vendait du café et lui travaillait dans le bâtiment – mais leurs maigres revenus leur permettaient à peine de subsister. « Il m’est arrivé de recevoir quelques dollars pour mon travail du jour, juste assez pour manger ce jour-là. Le lendemain, je devais sortir pour chercher quelques dollars de plus pour manger les jours suivants », confie Miguel.

Néanmoins, la décision de partir a principalement été prise parce que trois de leurs enfants souffrent d’asthme. Au Venezuela, Aracely affirme qu’il était impossible de se procurer les médicaments pour un traitements approprié.

« C’est compliqué, parce qu’il est difficile d’obtenir des médicaments là-bas, de voir des médecins… Tout est difficile maintenant ; rien n’est plus comme avant »

La famille est arrivée au refuge du Village d’Enfants SOS de Santander, en Colombie, après avoir été transportée en voiture depuis le mont Paramo jusqu’au refuge pour lui épargner une pénible marche sous les intempéries.

Depuis 2020, environ 80 000 personnes ont séjourné au refuge SOS Villages d’Enfants de Santander. Certaines reçoivent de l’aide pour le transport, d’autres un abri pour quelques jours, des conseils, des soins psychologiques, de la nourriture et quelques fournitures pour les aider à poursuivre leur voyage.

L’espoir est la dernière chose qui retient ces familles, et particulièrement celles qui ont tout laissé derrière elles. Pourtant, elles restent unies dans leur quête d’un avenir meilleur.

Aracely rêve de trouver un emploi pour pouvoir offrir à ses enfants la vie qu’ils désirent, afin de faire de cette période difficile un lointain souvenir.

Miguel espère qu’un jour ses enfants comprendront pourquoi ils ont pris cette décision.

« J’espère qu’ils grandiront et accepteront le fait que je les ai fait quitter leur pays pour qu’ils puissent avancer dans la vie. »

*Les noms et prénoms ont été modifiés pour des raisons de protection

© Photos : Carolina Ruiz

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