Comme de coutume, le 22 mars on célèbre la Journée mondiale de l’eau. Si elle est toujours l’occasion de parler de l’importance vitale de l’eau, elle permet aussi de sensibiliser et de mobiliser le plus grand nombre autour de cette ressource irremplaçable afin d’en proposer une gestion juste et durable. A l’heure où la crise climatique menace de plus en plus la planète et ses habitants, nous ne pouvons qu’y apporter la plus grande attention. Chez SOS Villages d’Enfants Monde, nous soutenons régulièrement des projets à dimension environnementale. Actuellement, nous appuyons notre partenaire local SOS à Madagascar dans son intervention dans la région du Grand Sud en proie à une terrible sécheresse et à la famine.
En 2022, l’ONU-Eau a retenu comme thème pour cette journée « Eaux souterraines : rendre visible l’invisible » pour mettre en lumière le rôle primordial de ces eaux cachées dans la survie de la planète et de l’humanité. Il faut savoir que « la quasi-totalité des réserves d’eau douce de la planète sont souterraines ; elles servent à l’approvisionnement en eau potable, aux systèmes d’assainissement, à l’agriculture, à l’industrie et aux écosystèmes ».
Du 21 au 26 mars se tient le 9e Forum mondial de l’eau à Dakar au Sénégal autour de la problématique « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement durable ». Organisé tous les trois ans, ce forum est pour la première fois organisé dans un pays d’Afrique subsaharienne où l’accès à l’eau et à des systèmes d’assainissement reste encore bien souvent un défi majeur.
L’ONU-Eau rappelle qu’il faut agir d’urgence pour préserver l’eau et en proposer une gestion responsable alors que plus de deux milliards de personnes vivent sans accès à une eau salubre. Il faut encourager toute action qui va vers la concrétisation de l’Objectif de Développement Durable 6, à savoir assurer d’ici 2030 un accès à l’eau et à l’assainissement à toutes et tous.
Les défis sont d’autant plus grands qu’aux quatre coins du monde le changement climatique vient aggraver les choses. Les événements climatiques extrêmes se multiplient et s’intensifient, laissant toujours plus de populations dans la détresse. « Les eaux souterraines joueront un rôle essentiel dans l’adaptation aux changements climatiques » souligne l’ONU-Eau qui explique aussi que « la plupart des zones arides de la planète (en) sont entièrement tributaires ».
Répondre à la sécheresse et à la famine à Madagascar
C’est notamment le cas de Madagascar qui figure parmi les pays les plus exposés au changement climatique. La région du Grand Sud est frappée depuis des années par une sécheresse extrême. La situation y est terrible. Les communautés, qui y vivent modestement d’agriculture et d’élevage, luttent contre la famine et leurs enfants souffrent de malnutrition aiguë. Nous nous sommes engagés à les aider à faire face à ces terribles épreuves.
A l’automne dernier, notre partenaire local SOS Villages d’Enfants Madagascar a mis en place une intervention d’urgence pour aider des centaines de familles, la plupart conduites par des femmes, à sortir de l’insécurité alimentaire et permettre à des centaines d’enfants malnutris de retrouver un poids santé grâce à une prise en charge nutritionnelle. Parmi les autres mesures engagées, on peut évoquer les travaux communautaires (nettoyage, réhabilitation de pistes, aménagement de mares…) contre rémunération et la plantation d’arbres pour améliorer la fertilité des sols et apporter de l’ombre.
© Photo header : Cornel van Heerden