Depuis 2020, chaque 9 septembre la communauté internationale rappelle qu’aucun enfant ne devrait risquer sa vie pour apprendre. Elle continue d’alerter sur la situation alarmante des enfants vivant dans des zones de conflits et de mobiliser en faveur de la protection de l’éducation contre les attaques. Quelque 473 millions, soit plus d’un enfant sur six, sont concernés (source : Unesco).
Les conflits continuent de s’enraciner et de s’intensifier mettant les élèves, les enseignants et la communauté scolaire toujours plus en danger. Selon l’ONU, de 2022 à 2023, 6.000 attaques ont visé élèves, enseignants ou établissements scolaires. Plus de 10.000 élèves ont été tués, enlevés ou blessés. Les attaques contre les écoles augmentent, plus 44% en 2024, de même qu’enlèvements, recrutements et violences sexuelles à l’encontre des enfants.
Les situations sont notamment préoccupantes au Soudan, en Somalie, en Haïti et dans la bande de Gaza. Les enfants sont privés de tout et en premier lieu d’éducation. Des écoles sont bombardées, d’autres sont fermées en raison de la violence des gangs, certaines sont détruites alors qu’elles servent d’abris pour des personnes déplacées. A Gaza, plus de 15.000 élèves ont été tués depuis le début de la guerre, plus de 60% des enfants n’ont eu accès à aucune forme d’apprentissage depuis 2023, plus de 700.000 enfants sont privés d’école pour la troisième année consécutive. Dans le contexte actuel, les défis sont énormes pour redonner accès à l’éducation aux enfants.
Des activités éducatives et récréatives pour des milliers d’enfants à Gaza
L’équipe SOS poursuit ses efforts pour répondre aux besoins des enfants non accompagnés et aux familles déplacées. Depuis le début de la guerre, elle a pu prodiguer des services éducatifs à 1.300 enfants et distribué 4.500 kits éducatifs. Elle a mis en place des activités récréatives qui ont bénéficié à plus de 5.000 enfants. Après avoir ouvert un espace temporaire d’apprentissage à Rafah, SOS a été contrainte de quitter la région en début d’année et de relocaliser sa réponse d’urgence sur un nouveau site à Khan Younis. Six classes ont été équipées. En juin dernier, plus de 500 enfants avaient reçu des services d’éducation en situation d’urgence sous sa supervision.
Alors que l’équipe SOS de Gaza ne peut plus s’aventurer en dehors du camp où elle est désormais installée, elle continue à proposer des activités de soutien psychosocial dans la zone de sécurisée du camp. Des sessions de conseil en groupe se focalisent sur la gestion du stress psychologique subi par les mères, les jeunes filles et les enfants.
Ce que j’aime le plus dans ces séances c’est de voir tous les enfants ensemble, comme quand on était à l’école. Cela fait deux ans que je n’ai pas vu la cour de récréation. Cela me manque vraiment
– Malak, 11 ans, participante au programme centré sur la santé mentale.