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République centrafricaine : les belles réussites de notre projet

Publié le 8.08.2025

République centrafricaine, Bimbo/Bangui : les belles réussites d’un projet qui lie protection, éducation, résilience économique et sécurité alimentaire

La République centrafricaine, un des pays les plus pauvres du monde, est meurtrie par de longues années de guerre civile qui pousse des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer. Instabilité politique, insécurité, crises complexes, conflits dans les pays voisins, déplacements de populations, fragilité économique, inégalités sociales, challenges éducatifs… les défis sont énormes sur le chemin du développement, de la cohésion sociale et de la paix.

L’accès aux services de base, à la nourriture, à l’eau, aux soins de santé, aux services d’assainissement et à l’éducation reste une préoccupation majeure pour les personnes déplacées internes ou réfugiées, qui vivent en dehors des sites formels d’accueil, et pour les communautés hôtes. Quelque 2,2 millions de personnes, soit une personne sur trois, seraient actuellement confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (source : ONU, juillet 2025).

Pour rappel, un projet intégré d’appui à la résilience des populations déplacées internes et des populations hôtes, mis en œuvre dans la commune de Bimbo, en périphérie de Bangui, a débuté en 2022, dans le prolongement d’un premier projet sur deux ans. Objectifs : améliorer les conditions d’apprentissage des élèves de deux écoles publiques, Kokoro 1 et 2, notamment en sécurisant les établissements scolaires, favoriser l’accès aux élèves à une éducation de qualité, inclusive et équitable, et renforcer la résilience des familles et des communautés afin qu’elles soient capables, seules, de protéger les enfants et de satisfaire leurs besoins essentiels.

Conçu autour de trois axes (protection, éducation, résilience économique), cet ambitieux projet a dès le début impliqué l’ensemble de la population pour créer une grande communauté dans laquelle les enfants sont protégés et vivent dans le respect de leurs droits, à l’école, chez eux et dans le quartier. Au fil de ses développements, il a concerné 5.200 personnes dont 3.500 élèves (1.645 filles) des deux écoles, une soixantaine d’enseignants, 450 adolescentes et adolescents, 20 Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (450 membres), 2 Associations de Parents d’Elèves (20 membres), 3 Réseaux Communautaires de Protection de l’Enfant (30 membres) ou encore 200 adultes maraîchers.

En 2024, un projet complémentaire d’appui à la sécurité alimentaire, d’une durée de 9 mois, a appuyé 200 parents d’élèves dans la mise en place d’activités rémunératrices : maraîchage, agriculture, élevage, vente de produits agricoles… En peu de temps, leurs conditions de vie se sont améliorées. 86% des parents d’élèves ont pu subvenir aux besoins essentiels des enfants, acheter du matériel scolaire, mais aussi épargner et investir dans leurs propres activités. Au final, le projet a permis aussi de renforcer la résilience des communautés face aux crises futures.

Les familles vulnérables vivant autour des deux écoles ont par ailleurs été invitées à participer activement à la vie de la communauté en adhérant notamment aux structures communautaires et en œuvrant pour le respect des droits et de la protection de l’enfant.

Le projet est dans sa dernière année d’implémentation. Au fil des ans, il a permis d’importantes réalisations et activités sur les terrains de l’éducation, de la protection et de la résilience. On peut notamment relever quelques grands travaux de construction à l’école Kokoro 1, finalisés en janvier dernier. Découvrez en quelques mots et en images quelques clichés du terrain.

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