Chaque 12 août, la communauté internationale célèbre la jeunesse, ses convictions, ses engagements et ses merveilleux potentiels à l’occasion d’une journée internationale adoptée en 1999 par les Nations Unies. Cette année, le thème retenu met l’accent sur les « compétences vertes pour les jeunes : vers un monde durable ».
Cette problématique est au cœur de l’actualité et de nos préoccupations, des enjeux du monde et de sa transition verte. C’est une question incontournable pour répondre à l’urgence climatique et espérer bâtir tous ensemble un monde meilleur et durable, respectueux de la planète, de sa biodiversité et de ses habitants.
A l’occasion de cette journée internationale de la jeunesse, nous souhaitons vous présenter un projet vert plein de promesses et porteur d’avenir, le GrEEn project de SOS Villages d’Enfants au Ghana.
GrEEn pour booster les possibilités d’emploi vert et d’entreprises vertes
Au Ghana, la plupart des gens vivent de l’agriculture. Cependant, en raison du changement climatique et de l’épuisement des ressources naturelles, les rendements sont de plus en plus faibles. Les jeunes essayent de s’installer en ville, mais même là ils ont du mal à trouver du travail. En quête d’un avenir meilleur, des milliers de jeunes hommes entreprennent chaque année un périlleux voyage vers l’Europe. Le projet GrEEn de SOS Villages d’Enfants crée des opportunités au Ghana pour inverser cette tendance.
GrEEn est l’acronyme de Boosting Green Employment and Enterprise Opportunities. Le projet s’attaque aux causes de la migration en créant des emplois verts et en soutenant des économies locales durables dans la région d’Ashanti et la Région Occidentale. Shaibu Fuseini travaille chez SOS au Ghana en tant que coordinateur du projet GrEEn. En tant que professionnel du développement, il a plus de dix ans d’expérience dans les domaines de l’autonomisation des jeunes, de l’agriculture, de l’adaptation au climat et de la réduction de la pauvreté.
« Les participants apprennent à concevoir des solutions durables face aux effets du changement climatique dans les zones rurales. Parallèlement, nous créons des emplois en encourageant le développement d’entreprises vertes. Les deux activités se renforcent mutuellement, ce qui rend ce projet unique »
Shaibu Fuseini
Plus d’un millier de participants ont réussi la formation !
SOS au Ghana procède à une sélection rigoureuse des nouveaux participants. Le programme commence par l’acquisition de compétences de base et une formation au développement personnel. « Les participants apprennent à mieux se connaître et à penser de manière critique et originale. Ils acquièrent des compétences qui leur seront utiles tout au long de leur vie, telles que la fixation d’objectifs, la gestion des conflits, la négociation, la coopération et la gestion de l’argent. Cela augmente leurs chances sur le marché du travail », explique le coordinateur.
La formation de base est suivie d’un camp d’entraînement de trois semaines sur les compétences techniques en matière de durabilité et d’écologie. « Par exemple, il s’agit de savoir comment fabriquer des engrais et des pesticides biologiques. J’ai moi-même beaucoup appris dans ce domaine », dit Shaibu Fuseini. Enfin, les participants explorent, sous la direction de formateurs expérimentés, la manière dont ils peuvent contribuer à l’écologisation de leur propre communauté.
« Les participants développent la confiance en soi et l’estime de soi afin d’oser créer leur propre entreprise verte ou d’en rejoindre une ».
Depuis son lancement en 2021, plus d’un millier de participants ont suivi la formation avec succès. « Avec l’aide de nos coaches, quatre entrepreneurs verts ont maintenant reçu des subventions pour développer leurs activités. Et nous constatons que les économies locales sont indirectement stimulées par nos activités », explique Shaibu Fuseini.
Contre le paludisme, le spray anti-moustique à base de plantes d’un jeune entrepreneur
Lorsque Shaibu Yahaya a entendu parler du programme d’emploi des jeunes GrEEn de SOS Villages d’Enfants, il a immédiatement décidé d’y participer. Le jeune entrepreneur d’Ejura souhaitait contribuer à l’amélioration de l’environnement. Avec son entreprise Shaibu natural mosquito repellent, il produit un spray anti-moustique à base de plantes.
« Le paludisme est l’une des principales causes de décès au Ghana, mais la plupart des répulsifs sont dangereux pour la santé car ils contiennent des produits chimiques nocifs. C’est ce qui m’a poussé à mettre au point un remède contre le paludisme respectueux de l’homme et de l’environnement ».
Shaibu Yahaya
Shaibu Yahaya a terminé avec succès la formation GrEEn en décembre 2021. Il a appris à se fixer des objectifs réalistes et à tenir des registres commerciaux précis. Il a également une meilleure compréhension des opérations commerciales et de la gestion financière.
Ses compétences lui seront utiles, car il est ambitieux : il aimerait devenir le premier fournisseur de sprays naturels contre les moustiques dans son district. Il emploie aujourd’hui deux personnes. Ses clients sont principalement des pharmacies, des herboristeries et des magasins de cosmétiques. « En fait, je considère les 70 000 habitants d’Ejura comme mon marché cible », conclut-il avec enthousiasme.
(c) HKOGH Motion Picture Productions, Feo Yeo link, Swanlake Accra